On connaît Diane Ducret essayiste, philosophe, auteur du best-seller Femmes de dictateurs (1 et 2), on la découvre romancière et d’une drôlerie ir-ré-sis-ti-ble.
Ben mince, ça fait du bien!
« J’ai déjà fait un stage de survie en milieu hostile, je vais y arriver. Le secret pour tenir en cas de danger imminent, hors de sa zone de contrôle et sans renfort, c’est de rester concentré sur sa cible. L’homme célibataire, beau, adorable, sensible et piquant est une denrée des plus rares, une espèce en péril, en voie d’extinction. Je suis prête à me geler les extrêmités, s’il le faut, pour Gabriel.«
Ainsi se rassure, la narratrice, qui vient de surmonter son aérodromophobie, traverser l’Atlantique, pour passer une semaine de fol amour et de rêve, avec Gabriel, craquant Québécois croisé quelques jours plus tôt à Paris.
Consciente que le graal – amoureux- ne court pas les boulevards parisiens, elle n’entend pas voir s’échapper l’opportunité d’une très belle histoire…
Oui mais..
L’irrésistible Gabriel est père d’un bibounet – William, 5 ans – a conservé la garde-robe de son ex-compagne et, pour couronner le gâteau, parle un sabir québécois parfaitement abscons …
Ajouté au tableau que le grand froid, la rigueur du climat, l’isolement ont raison de toute coquetterie féminine.
Pour l’intellectuelle qui sévit en la jeune femme, le choc est rude, il est existentiel.
D’une incongruité hilarante…
Une lecture qui ne se prend pas la tête, se pose … les bonnes questions, savoureux cocktail d’autodérision, méthodologie d’approche amoureuse, comique de situations et métaphores subtilement assaisonnées…
Apolline Elter
L’homme idéal existe. Il est québécois, Diane Ducret, roman, Ed. Albin Michel, oct.2015, 186 pp
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