Dépêchée à Otrante, station balnéaire des Pouilles, (Italie) Aafkje a pour mission de restaurer le vitrail de la cathédrale. Elle consigne à l’attention de Peter, son ami et » amour manqué » ses rencontres et impressions en un journal de bord d’un séjour hors saison :
» Tout le reste de l’année, la ville revêt l’uniforme des cités balnéaires en novembre: rues désertes, chaises retournées sur les tables. Sauf que novembre s’étale ici sur dix mois«
Cloué sur son lit par l’atteinte d’une sclérose latérale amyotrophique, Peter ne lui répond que de mots rares, isolés, catapultés, échappés d’un mutisme angoissant.
Et Aafje de s’interroger, avec subtilité, sur la réelle valeur de leur relation, de s’autoriser ces sauts d’humeur qu’on n’adresse qu’aux bien portants
Un roman épistolaire – voilà qui ne peut que nous plaire – et la joie de retrouver la finesse d’écriture et de sentiments de Geneviève Bergé
Apolline Elter
Lettres d’Otrante, Geneviève Bergé, romann épistolaire, Ed. Luce Wilquin, sept. 2015, 194 pp
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