Prélude au Festival de la Correspondance de Grignan qui entame mercredi 6 juillet sa 16e édition (informations en vitrine du blog) et à le lecture de la correspondance de la poétesse russe, Marina Tsvetaeva, librement adaptée par Véronique Olmi, les jeudi 7 et vendredi 8 juillet (12h30 – Jardin des lettres), penchons-nous sur la traduction (et présentation) par Nicolas Struve de trente-et-une lettres adressées à Konstantin Rodzevitch, au cours de la liaison fulgurante qui ponctua l’existence des amants.
Tandis qu’elle s’apprête à rejoindre Prague, en cet été d’exil 1923, Marina Tsvetaeva sent que sa vie prend un tournant décisif. Un homme est venu à elle – » Radzévitch » qui réussit tout simplement à la rendre heureuse. Une gageure dans le parcours de la poétesse … – elle mettra fin à la liaison à la fin de l’année – et une passion qui trouve écho dans ces 31 lettres conservées par son destinataire.
» Arlequin! – Voilà comment je vous appelle. Premier Arlequin d’une vie, où je ne compte plus – les Pierrots! Pour la première fois, j’aime un homme heureux, et pour la première fois, peut-être, je cherche le bonheur, non la perte, je veux prendre et non donner, être et non disparaître! Je sens une force en vous, cela ne m’était jamais arrivé. La force d’aimer non pas toute moi – un chaos – mais le meilleur de moi, l’essentiel en moi. »
Lettres de la montagne et lettres de la fin, Marina Tsvetaeva, traduites du russe et présentées par Nicolas Struve, Clémence hiver éditeur, 2005, 190 oo, 17 €
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