« L’émotion est comme un ascenseur qui n’arrête pas de monter. Il n’y a que les larmes pour le faire redescendre. »
Gilles Paris aime emprunter la plume de l’enfance, observateur bienveillant d’un monde adulte, de ses comportements et tourments.
Victor Beauregard, le narrateur a 9 ans. Il vit à Bourg-en-Bresse, avec Alicia, sa grande soeur, choyé de ses deux mamans, Claire, sa maman biologique, libraire et bibliophage acharnée et Pilar, peintre argentine. François, le père, vit à Paris, sorte de Peter Pan qui tente péniblement d’entrer dans le monde des adultes responsables.. Jamais il ne se rend au Cap-Martin où sa famille recomposée passe l’été.
Incarné par Tom et Nathan, un mystérieux couple de jumeaux, le passé de la résidence d’été, de sa propre famille, va surgir à la conscience de l’enfant. Il tente d’en percer le secret, aidé de Gaspard Clerget, son nouvel ami, de Justine de Vallon-Tonnerre, dont il est épris et des apparitions lumineuses de lucioles éphémères.
» Les secrets, Victor, c’est comme les coquillages qui refusent de s’ouvrir. On ne sait jamais ce qu’il y a à l’intérieur. »
Empreint de fraîcheur, de tendresse et de la mûre indulgence de l’enfance, le roman se présente comme une passerelle avenante vers l’âge adulte.
L’été des Lucioles, Gilles Paris, roman, Ed. Héloïse d’Ormesson, 23 janvier 2014, 222 ppn 17 €
Commentaires récents