Patrick Weber était, ce mercredi 19 mai, l’invité du Cercle de Lorraine (photo studio -Inside), pour un dîner consacré à son récent ouvrage, La Reine Carla (Ed. du Rocher, fév. 2010 – voir chronique sur ce blog) et au ..Gotha dont l’historien est spécialiste incontesté.
C’est Madame Bernadette Beeckmans de West-Meerbeeck, Secrétaire générale du Cercle qui présenta l’orateur du soir, écrivain, journaliste, scénariste de bande dessinée, chroniqueur royal, … et traça les grandes lignes d’un curriculum vitae intense.
(Patrick Weber – photo Philippe Carly)
Patrick Weber se livra à un portrait tout en nuances de la Première Dame de France, qui, s’il n’avait l’ambition d’en percer le mystère, apporta de précieux éléments d’analyse et de compréhension du paysage « monarchique » français.
Les questions fusèrent nombreuses qui témoignaient de l’ intérêt vif et précis des participants. La conversation ainsi établie autour d’une conviviale – et délicieuse – tablée s’orienta rapidement vers la dynastie belge dont Patrick Weber connaît toutes les arcanes.
Une soirée prodigieusement intéressante.
Je vous invite à découvrir le site de Patrick Weber: www.patrick-weber.com , riche de publications et d’une actualité particulièrement étoffée.
Apolline Elter
Spécialiste des têtes couronnées, Patrick Weber n’hésite pas à introniser la France républicaine dans les rangs des monarchies les plus établies. Sans doute faut-il être Belge pour s’attaquer ainsi à un portrait de la première Dame des Français sans être taxé d’implication partisane.
Relatant les apparitions publiques de l’ex-mannequin, mangeuse d’hommes et encore actuelle chanteuse, depuis son mariage avec « Nicolas Ier », le journaliste tente de percer l’énigme d’une femme experte consommée dans l’art de l’esquive.
Une richissime vestale zen qui donne l’impression de jouer un rôle, avec fonction d’apaiser le président et de le défaire de son image de Zébulon hyperkinétique doublé de celle d’un homme d’Etat autoritaire.
Elégante, élancée, naturellement indolente, polyglotte avertie, politiquement éprise des intellectuels de gauche, la reine Carla tiendrait tant d’une Catherine ou d’une Marie de Médicis, Joséphine de Beauharnais, Marie-Antoinette que d’une Astrid de Belgique, Diana Spencer, Grâce de Monaco ou même et surtout d’une Jackie Kennedy. Chacune de ces ressemblance étant évaluée selon un coefficient de Carla-compatibilité .
« Carla souffre d’un syndrome bien connu par les reines de France. Elle paraît lointaine, coupée des réalités du peuple. A ceux qui réclament du pain, elle propose de lire de la poésie. Et quand on s’attendrait à la voir marcher, tête baissée , deux pas derrière son auguste époux, elle donne plus souvent l’impression de n’en faire qu’à sa tête. »
Mystère d’un couple, mystère d’une fonction bien délicate à négocier.
Apolline Elter
La reine Carla, Patrick Weber, document; éditions du Rocher, février 2010, 190 pp, 18 €
Patrick Weber est un homme très polyvalent car outre son intérêt pour le Gotha, c’est aussi un scénariste de bande dessinée, un chroniqueur à la RTBF, etc.
Et un orateur passionnant!
Merci pour votre commentaire
Bien cordialement
Apolline