Les Nuits du Caire

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 » A l’instar des nuits du Scarabée, celles du Kassed Kheir demeurent gravées dans la mémoire de ceux qui les ont connues. Au restaurant fut accolée une boîte de nuit où se produisirent tour à tour des artistes et pas des moindres: Jacques Brel et Charles Aznavour, entre autres.

Aujourd’hui encore, je revois l’image du Belge, pleurant ses « Ne me quitte pas » et invectivant les Flamandes. Pour le gosse de treize ans que j’étais, la vision de cet homme accroché à sa guitare comme un naufragé à sa bouée, suant, bavant, avait quelque chose d’impressionnant. »

De retour en son Egypte natale, le temps compté d’un séjour, Karim est assailli  par les souvenirs du passé – madeleines auditives, olfactives, amoureuses, … d’un temps révolu –  et le désordre qui sévit durant les nuits du printemps arabe.

« J’ai mal. Mal à ma terre. »

Quête du bonheur, de l’amour de jeunesse, incarné en la personne de Myriam, pélérinage identitaire, le récit de l’écrivain franco-égyptien a une large portée autobiographique. Il résonne d’une actualité cruciale en ces jours à nouveau secoués d’événements inquiétants.

AE

Les nuits du Caire, Gilbert Sinoué, récit, Ed. Arthaud, mai 2013, 188 pp, 12 €