« Ce n’est pas du cancer que je veux parler, mais de ce qu’il a provoqué, du bien qu’il a fait naître. De la conscience, de la douceur et de la révolte. De l’urgence à dire. »
Quand Clémentine Célarié « décroche le pompon », voici deux ans, en novembre 2019 – expression tendre et pudique du cancer qui la ….colonise – elle est en pleine période de représentations d’Une vie ( Guy de Maupassant) au théâtre des Mathurins (VIIIe) . Elle nage dans l’ivresse du succès – du bonheur également.
Opérée du colon- triste lieu de l’exploit – et gratifiée d’une prudente cure de chimio, la charismatique comédienne décide de prendre son mal à bras le corps, de le transformer en un bien , à partager, à grand renfort d’amour, de ses proches, d’humour, de son cru – franc direct et potache.
Et ça marche.
Point de tabou. Le cancer est un « cancre « Il s’agit de lui faire la peau. Avec classe et panache.
Célébrant ses premiers étrons – une résurrection – la sexy-génaire nous emmène en une séquence joyeusement bordélique de considérations sur ses vie, carrière, public, aspirations, la complexité des relations humaines et l’absolue nécessité de partager. Car c’est le coeur battant de ce témoignage, palpitant d’une actrice tellement attachante.
Puissions faire nôtres quelques-uns de ses mantras
Ils sont vrais, éprouvés, bienfaisants
Apolline Elter
Les mots défendus, Clémentine Célarié, témoignage, Ed. Albin Michel, novembre 2021, 176 p