Les Lisières

images.jpgFort d’un nouvel éditeur et d’un roman de 454 pages , Oliver Adam crée la surprise de la rentrée .., porté absent  de la sélection initiale du Prix Goncourt.

Ce n’est pas une raison pour en bouder la lecture , nier ses indéniables qualités: tension dramatique, écriture claire, précise, maîtrisée, introspection des âmes et sentiments menée avec brio….

« Paris m’aiguisait, jouait avec des nerfs que je n’avais pas assez solides. J’étais inflammable et rien n’était plus dangereux pour moi que d’aller au-devant des étincelles« 

Fraîchement séparé d’une épouse – Sarah – qu’il aime encore et de ses enfants, Manon et Clément, dont il peut difficilement se passer, Paul Steiner, écrivain à succès … tente un bilan des années écoulées, d’une vie de quadra et d’une santé déjà bien entamée. Il se rend chez ses parents, retrouve son père, revêche, tandis que sa maman achève un séjour en clinique et semble perdre quelque peu la tête. L’espace de quelques jours – et de la majeure partie du roman- il revoit sa banlieue d’enfance, d’anciens amis et mêle au regard qu’il avait alors, celui de la maturité lentement acquise , d’un lourd secret percé à jour et du désenchantement qui est le fil conducteur du récit.

Un roman qui sonne juste, autobio et fataliste et qui aurait… juste gagné d’être plus condensé.

AE

Les Lisières, Olivier Adam, roman, Flammarion, août 2012, 454 pp, 21 €