S’ouvrant sur la nouvelle éponyme – illustrée en couverture du tableau de notre compatriote René Magritte, La reconnaissance infinie – le nouveau recueil d’Eric-Emmanuel Schmitt – cinq nouvelles de longueur variable – tente, semble-t-il, de tester les déclinaisons insolites de l’amour: Jean et Laurent, un couple d’homosexuels, se marient par procuration lors du mariage de Geneviève et Eddy, Samuel Heymann est ramené à la dignité de la vie par l’affection d’un chien. Alba doit trancher le dilemne qui lui pourrit la vie: le coeur de son fils Thor, mort, bat-il en Jonas, son neveu et filleul adoré, récemment greffé, tandis qu’une jeune femme découvre que son nouveau partenaire s’intéresse avant tout à son défunt époux, musicien et que Séverine et Benjamin renoncent à une grossesse à risque de mucoviscidose …
Extrayons les limpressions de l’auteur, d’un journal d’écriture judicieusement placé en fin de recueil:
« Domine le thème de l’architecture secrète » (…) J’y vois aussi l’importance d’une nécessaire médiation. (…) Une chose m’étonne depuis me débuts: je ne saisis la cohérence de mes textes qu’a posteriori. »
Les deux messieurs de Bruxelles, Eric-Emmanuel Schmitt, recueil de nouvelles, Albin Michel, novembre 2012, 290 pp, 20 €
Commentaires récents