On connaît Catherine Laborde sous son jour ..météorologique, on découvre avec plaisir sa plume de romancière.
La narratrice principale de cette fiction à large écho autobiographique – elle incarne Catherine, la « dame de la météo » – gagne en TGV le Bordeaux de son enfance pour assister aux obsèques de Claude, son ancien compagnon. Son destin croise dans la wagon, celui de Paul Stella, un garçon de 9 ans, en pleine fugue et quête de son père…
Sans réfléchir, Catherine prend l’enfant sous son aile. Chapitres et péripéties vont s’enchaîner alternant les voix – celle de Catherine, celle de Paul – styles et impressions en une tendre méfiance, aimable discordance. Sans compter que ce n’est pas conseillé de déclarer neveu, un si jeune et parfait inconnu.
« Le gamin m’encombre certes, mais je suis contente de le sentir à mes côtés.. Je veille sur lui dans une ville qu’il découvre(…); lui me protège de ce passé qui m’attire comme un gouffre.(…) Il est doux de veiller l’un sur l’autre sans le dire.«
Nourri d’une bonne dose de candeur et d’autodérision, le roman tend une plaisante passerelle intergénérationnelle.
A Elter
Les chagrins ont la vie dure, Catherine Laborde, roman, Ed. Flammarion, février 2016, 234 pp
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