D’Aphrodite, blonde mythique à Grace Kelly, mythique princesse inopinément décédée, à 52 ans, Agnès Grossmann nous invite à la rencontre de sept blondes qui ont marqué l’Histoire, de la nuit des temps à nos jours.
Outre le beautés précitées et les destins liés, ce sont les portraits d‘Aliénor d’Aquitaine, Jeanne d’Arc, Les Montespan – Pompadour et Magda Goebbels qui meublent la galerie des chapitres successifs, alertes, enjoués, diantrement documentés, ir-ré-sis-tiblement passionnants. Irréductibles consommateurs de Post-it…
Si la blondeur – innée ou acquise – de ces sept femmes s’allie à une remarquable plastique, elle dément tous les poncifs d’insuffisance intellectuelle attachés à leur capillarité.
Les sept femmes sont ambitieuses et joueront parfaitement de leur séduction pour mener à bien – un temps du moins. – leur destin
Exception sans doute faite pour la vierge Jeanne d’Arc , jouet d’un appel, d’une vocation, empreinte d’une pureté qui lui vaudra le bûcher.
Centré sur Magda Goebbels, l’avant-dernier chapitre, est sans doute le plus saisissant, le plus déconcertant.
On y apprend l’éducation belge, l’entourage juif – et même l’idylle amoureuse qui la lie au futur sioniste Victor Arlosoroff – de celle qui ralliera le parti nazi, sera bientôt l’icone de la race aryenne.
. L’idéal blond et le mot « aryen» trouvent leur origine dans les théories raciales des XVIIIe et XIXe siècles. La blondeur y est associée au soleil et les yeux bleus au ciel. Ce serait un signe de supériorité physique et spirituelle.
Nous avons rencontré Agnès Grossmann et publions dans l’édition de décembre de L’Eventail le produit par trop concentré d’un bien riche entretien.
Je vous invite à découvrir l’article et dévorer cet essai véritablement exquis; il fera également présent de choix sous le sapin
Apolline Elter
Les blondes de l’Histoire, Agnès Grossmann, essai, Ed. Acropole, mai 2018, 352 pp