Ou comment écrire au roi d’espagne pour lui demander sa recette de gazpacho.

Incongrues, fantaisistes, tirées par les cheveux, ..les lettres de François Rollin pratiquent l’art de la dérision épistolière avec une verve de chaque ligne.

La lecture de ces 59 lettres fournira tous les tuyaux déraisonnables pour la rédaction de lettres d’excuses, mortes, de déclaration d’amour, de rupture, …de demande de remboursement pour l’achat d’un arrosoir dépourvu de trous: « Cela rend l’arrosoir, et je ne souhaite pas vous heurter en l’écrivant sans détour, impropre à son usage naturel qui est, selon moi, d’arroser.« 

Et puis, s’il vous brûle d’interroger l’auteur sur le curieux nombre qui porte à 59 la collection du recueil, vous n’aurez qu’à vous inspirer de la première lettre. C’en est justement le motif.

Les belles lettres du professeur Rolin. Ou comment écrire au roi d’espagne pour lui demander sa recette de gazpacho.François Rollin, Plon, Points, Le goût des mots, coll. dirigée par Philippe Delerm, 2e édition, février 2009, 224 pp, 6,5 €

Infusions épistolières d’un soir d’été