Rien ne prime que l’argent, son étalage écoeurant, aux yeux du cynique Isidore Lechat (campé par l’excellent François Marthouret – copyright photos Simon Gosselin) Asservissant son entourage de la plus vile manière, réduisant en miettes la noblesse alentour, l’homme d’affaires ambitionne d’être élu député. Pour ce faire, il multiplie invitations et mondanités en son Château de Vauperdu, au grand dam de son épouse délicieusement bécasse (élégamment incarnée en Marie Bunel) et ire de Germaine, sa fille, révoltée ( Une mention également pour l’excellent interprétation de Lila Riccaboni).
Créée en 1903, la pièce d’Octave Mirbeau n’a rien perdu de sa puissance, de son actualité. Elle est soutenue d’une excellente mise en scène de Claudia Stavisky: rythme tonique, gestuelle et fond sonore des plus éloquents..
Et le spectateur de retrouver Eric Berger, célèbre pour son interprétation de Tanguy, dans le rôle de Lucien Garraud, amoureux de Germaine.
Et le même spectateur d’applaudir haut et fort cette brillante prestation.
Du théâtre comme nous l’aimons.
Comme cela fait du bien.
Apolline Elter
Les affaires sont les affaires, d’Octave Mirbeau, mise en scène de Claudia Stavisky, au théâtre de Namur, du 10 au 13 mai
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