Vous savez, chers visiteurs, comme la célèbre Epistolière est chère à notre blog et aux séjours en cette Drôme grignannaise que nous partageons avec elle.
Aussi fûmes-nous attirée par l’angle d’approche biographique de Barbara Lecompte – bien engageant – à savoir les bureau chinois et encrier de la célèbre marquise.
Nous ne fûmes pas déçue.
» Réchappé des profondeurs océanes, le bureau chinois de madame de Sévigné peut se flatter d’être aujourd’hui un meuble vedette, une star à bichonner. «
Fascinée par le destin du secrétaire laqué, conservé au musée Carnavalet, estampillé aux doubles armes Rabutin et Sévigné, la biographe mène enquête et restiitue, à travers les objets fonctionnels de son écriture, un portrait alerte de la trépidante marquise, si vivant que cette dernière aurait mauvaise grâce de le renier.
Oui mais son encrier?
» Mais à Carnavalet, son encrier manque à l’appel. »
Et l’enquêtrice de se lancer sur les traces du « fantôme », symbole paroxystique de la pérennité de madame de Sévigné.
Mais la marquise n’est pas qu’une mère, non plus qu’une seule épistolière. Les chapitres se suivent qui étudient son rapport à l’eau, aux cures, à la Cour, à la religion, à cette Bretagne qui lui tient encore grief de certains propos jugés désobligeants , à ce Grignan , pour nous, si important.
Un portrait saisi, pétillant, judicieusement frappé, à l’instar de ce vin de champagne que Marie de Sévigné affectionnait.
Apolline Elter
L’encrier de madame de Sévigné, Barbara Lecompte, essai, Ed. Arléa, janvier 2017, 140 pp
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