« Pour bien vieillir, il faut garder en soi les curiosités de l’enfance, les aspirations de l’adolescence, les responsabilités de l’adulte, et dans le vieillissement essayer d’extraire l’expérience des âges précédents. »
Edgar Morin fêtait son centenaire, le 8 juillet dernier.
L’esprit alerte, le philosophe partage cent années de leçons données par la vie Une vie tantôt cruelle – enfant unique, il perd sa mère à l’âge de 10 ans – tantôt belle.
Un fil conducteur, matrice de sa « Pensée complexe »: il faut éviter les cloisonnements, le clivage des savoirs
Fuir tout fanatisme, tout totalitarisme.
Une certitude : la vie est incertaine. Rien n’est acquis
De la solitude forcée de son enfance, le sociologue tire son constant, irrépressible besoin de fratrie, de solidarité humaine; Il le fera entrer en résistance, à 20 ans, épouser six ans durant le communisme .
Doté d’une précoce sensibilité écologique, et d’une vision planétaire de notre évolution, des dangers et menaces actuels – en ce comprise la crise sanitaire – Edgar Morin place une confiance raisonnée dans la jeunesse.
» Chacun porte en soi le double impératif complémentaire du « Je » et du « Nous » (…)
Une lecture impérative
Apolline Elter
Leçons d’un siècle de vie, Edgar Morin, document, Ed. Denoël, juin 2021, Ed. Gallimard / Ecoutez lire, novembre 2021, texte intégral lu par François Berland, 1 CD MP3. Durée d’écoute : env. 3h