L’échappée belle

L'échappée belle

C’est vrai qu’elle est belle et complice, cette échappée qu’Anna Gavalda nous propose hors du monde adulte et de son conformisme lourdaud.

 » Ma belle-soeur Carine a fait pharmacie mais préfère qu’on dise médecine, donc elle est pharmacienne mais préfère qu’on dise pharmacien, donc elle a une pharmacie mais préfère qu’on dise  une officine.(…) Ma belle-soeur Carine est assez prévisible »

Conviés à une réception familiale, Simon, Lola et Garance, décident de faire le mariage buissonnier, plantant Carine, impossible belle-soeur, pour retrouver leur jeune frère, Vincent, mué en châtelain d’occasion.

Quelques heures d’enfance et de complicité retrouvées, échappées d’un quotidien adulte pas vraiment folichon.

C’est drôle, tendre, vif, alerte, truffé d’argot à tire-larigot – parfois même un peu trop – joyeusement bohême , avec ce petit côté paradis perdu qui en rend la lecture véritablement craquante…

Tant qu’à se faire plaisir, je vous suggère d’écouter -en boucle- l‘Hallelujah de Jeff Buckley, point d’orgue de ces délicieuses retrouvailles…

De l’Anna Gavalda grande forme.

Apolline Elter

L’échappée belle, Anna Gavalda, roman, Le Dillettante, novembre 2009 (version revue et corrigée de  l’édition de France Loisirs, 2001)