Une inondation de cave provoque, chez Laura Visconti, la découverte fortuite d’un tableau d’Amedeo Modigliani (1884-1920), portrait – malmené – de « sa fameuse maîtresse », Beatrice Hastings. Emballé de papier bulle, le portrait provient de la succession de Silvio Visconti, grand-père de Giulio, le mari de Laura.
» Long frisson en détaillant ce prodigieux portrait qui n’est pas signé. Celui d’une femme très brune aux épaules tombantes, dont l’expression est sombre, introvertie et mystérieuse. »
Saisie de fascination pour le tableau et sa mystérieuse dévolution, Laura se livre d’emblée à une enquête – à rebondissements – qui vire à la quête obsessionnelle, menace l’équilibre conjugal, familial
Le marché de l’art n’est pas prêt de reconnaître l’oeuvre, qui ne jure, asservi, que par le catalogue – raisonné – d’Ambrogio Ceroni. Lequel, dont la dernière mise à jour date des années ’70 – ne mentionne pas le tableau en son inventaire.
Ponctué de découvertes saisissantes, d’une recherche documentaire intéressante et d’une incursion dans les pratiques singulières d’un certain marché de l’art, le roman se lit avec d’autant plus d’intérêt qu’il est basé sur des faits avérés.
Possession de Max Jacob, le célèbre poète, le tableau a vraisemblablement été troqué contre une confection de son ami, le tailleur Visconti…
Je vous en recommande la lecture
Apolline Elter
Le tableau, Laurence Venturi, roman, Ed. Albin Michel, nov.2016, 344 pp
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