« Depuis le début, c’est-à-dire depuis qu’il n’arrivait pas à dormir, Anton pensait – bien qu’il n’y accordât jamais vraiment crédit -, il pensait que cette chose, ce phénomène, ce ‘ son qui lui chatouillait les sens (et le ravissait parfois aussi) . sans être totalement chimérique, avait peut-être à voir avec un défaut de l’audition – un défaut de l’oreille interne, du labyrinthe, de sa cochlée, ou des petits osselets de l’équilibre. Et cette idée, sans l’indisposer, sans le chagriner ou le terroriser, le chiffonnait. »
En proie à une insomnie, Anton Sorrus passe en revue le fil de sa vie , ses démons, obsessions .. tandis que son épouse, Cécile, dort tranquillement à ses côtés.
Un son étrange meuble ses pensées, qu’il cherche à identifier.
Ponctué de paragraphes vifs, courts, sautillants, à l’instar de l’esprit d’Anton, ce deuxième roman confirme une plume raffinée
A Elter
Le songe d’Anton Sorrus, Aram Kebabjian, roman, Ed Seuil, mars 2017, 160 pp
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