Pierre Lemaître n’avait pas fait ses adieux au genre policier, considérant que son fameux Au revoir, Là-Haut »(Ed. Albin Michel) – Prix Goncourt 2013 n’était « rien d’autre qu’un polar qui a[vait]mal tourné ».
Alors, il extrait, pour notre plus grande joie, un texte écrit en 1985, jamais présenté à un éditeur, jubilatoire de psychose, cynisme, drôlerie et tension narrative
Le Serpent majuscule est Mathilde Perrin, 63 ans en 1985, Elle est relativement insignifiante, » petite, lourde et large » et garde, dans ses seuls yeux, les vestiges d’une grande beauté.
Tueuse à gages, elle exécute sans état d’âme aucun, les missions assassines que lui confie le commandant « Henri », un ancien compagnon de résistance.
Son cynisme à tout crin n’a comme pendant contradictoire que l’attention portée à son chien Luda; on pourrait même parler d’affection.
Et le jeune écrivain – de l’époque – de se complaire dans la description de crimes sordides, perpétrés sur des victimes attachantes sinon sympathiques… de capter le lecteur aux rêts d’un rythme haletant, époustouflant…
La lecture audiolivresque qu’en opère Nicolas Djermag est tout simplement remarquable
Un coup d’effroi … et de coeur
Apolline Elter
Le Serpent majuscule, Pierre Lemaître, thriller, Ed. Albin Michel, mai 2021, Audiolib, juin 2021. Texte intégral lu par Nicolas Djermag – 1 CD MP3 – Durée d’écoute : 7h04