Quelle place devons-nous réserver au règne animal, quels droits lui conférer?
C’est un débat écologique que pose et merveilleusement propose Alice Ferney, en son nouvel opus de la rentrée.
Intrigué par le (mauvais) procès fait à Magnus Wallace, activiste écologiste déterminé, Gérald Asmussen, un reporter photographe norvégien, entreprend à ses côtés une expédition antarctique à bord de l’Arrowhead, en vue d’arraisonner des baleiniers frauduleux. Ce faisant, il nous livre des descriptions d’une beauté majeure – on peut compter sur la plume d’Alice Ferney – en même temps que le récit d’exactions effroyables.
» Mais le film avait rangé la beauté pour en venir à la cruauté. Une furie de capturer, de tuer, d’engranger, habitait les hommes. On devait la révéler. On pouvait rendre les gens malades devant la mise à mort de cette grosse bête inoffensive. Il suffisait de montrer comment elle crie, saigne, s’asphyxie, met si longtemps à mourir »
Une lecture recommandée
AE
Le règne du vivant, Alice Ferney, roman, Ed. Actes Sud, août 2014
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