Résolue à refaire sa vie avec Samir (Tahar Rahim) dont elle porte l’enfant, Marie (Bérénice Béjo) fait venir Ahmad (Ali Mosaffa) son ex- deuxième mari, de Téhéran, afin de conclure leur divorce. Ce dernier retrouve, grandies, Lucie et Léa, filles du premier mariage de Marie et découvre avec une stupéfaction croissante, ll’impasse dans laquelle Marie s’empêtre: Lucie n’accepte pas la présence de Samir et la femme de ce dernier est plongée dans un coma profond après une tentative de suicide, sordide et ratée…
Si le côté cornélien de l’imbroglio et la lourdeur qui en découle peut en agacer plus d’un(e), on ne peut qu’admirer le rendu -sobre, minimaliste, et percutant – des dialogues, l’acuité, la subtilité avec laquelle les mouvements de l’âme sont traduits, quête perturbée d’une morale mise à l’épreuve. En mire, aussi les liens sans lendemains qui se tissent parfois à travers les familles recomposées
L’interprétation des personnages est remarquable, en ce comprise celle des tout jeunes enfants, Fouad (Elyes Aguis) et Léa (Jeanne Jestin) .
Un film criant de vérité, même si celle-ci n’est pas toujours bonne à vivre
Apolline Elter
Le Passé, un film d’Asqar Farhardi, actuellement dans les salles; prix d’interprétation féminine pour Bérénice Béjo
Commentaires récents