« C’est dur de n’avoir que sa vie quand elle est vide de tout, mais coupante comme un éclat de verre. »
Que donc contient l’encombrant paquet, accroche énigmatique du monologue écrit et mis en scène par Philippe Claudel (Les âmes grises, La petite fille de Monsieur Linh, Le rapport de Brodeck, Il y a longtemps que je t’aime, …)?
Tandis que le lecteur (spectateur) se répand en conjonctures, tour à tour, terre-à-terre et existentielles, il se voit emporté dans le tourbillon d’une logorrhée aux accents beckettiens. Un monologue qui le prend à témoin, d’une vie rêvée ou dépréciée, mêlée de banal tragique, de loufoque pathétique.
« Moi, j’ai seulement pris tout ce qui traînait, nos bassesses, nos veuleries, nos promesses reniées, toute la laideur du monde et celle de nos actes, et j’en ai fait un gros paquet. Toutes ces ordures, il faut bien que quelqu’un se dévoue pour les ramasser et les déverser quelque part! »
Créée en janvier 2010, avec Gérard Jugnot dans le rôle principal ..et unique, la pièce se joue jusqu’au 27 mars au Petit Théâtre de Paris
Apolline Elter
Le paquet, Philippe Claudel, Théâtre, Stock, janvier 2010, 88 pp, 10 €
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