On l’attendait comme un événement, la publication de l’entretien que Sa Sainteté, Le Pape François accordait au journaliste vaticaniste, Andrea Tornielli.
Traduit en quelque quatre-vingts langues, l’ouvrage est disponible dans 86 pays. C’est dire l’ampleur médiatique de la publication.
D’emblée, de titre, le propos est campé: le message majeur de Dieu et de son fils, Jésus, procède du pardon, et plus précisément de la miséricorde, forme d’indulgence divine, innée, constituée de bonté.
Considérant l’Eglise comme « un hôpital de campagne où l’on soigne en priorité les blessures les plus graves » , le souverain pontifical inaugurait le 8 décembre dernier, une Année sainte extraordinaire – hommage au cinquantenaire de conclusion du Concile Vatican II- spécialement dévouée à la miséricorde. Il édictait à l’occasion de ce « Jubilé de la Miséricorde » une bulle, ,Misericordiae Vultus, dont le texte est intégralement reproduit en annexe de l’entretien.
Divisé en neuf parties et tant de chapitres, le propos de l’entretien accordé au journaliste évoque le thème dans toutes ses déclinaisons, l’étaie de nombreuses anecdotes vécues et passages bibliques, ce qui lui donne un tour, certes vivant mais aussi ..redondant.
Corollaire au pardon est la nécessité de la confession, démarche qui exprime par elle-même un début de repentir. Le Pape entend en réactiver la pratique, insistant conjointement sur l’impérieuse indulgence que doit manifester le confesseur.
Un propos donc éminemment consensuel, rassembleur, bienveillant, empreint d’humilité … mais qui, mal interprété, pourrait induire une certaine banalisation de la faute…
C’est ce qui nous pose question, toute pharisienne que nous ne sommes pas… espérons-le..
AE
Pape François : Le nom de Dieu est Miséricorde- Conversation avec Andrea Tornielli, traduite de l »italien par Marguerite Pozzoli,, suivie de Misericordiae Vultus, , bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, Co-éd. Robert Laffont- Presses de la Renaissance, 174 pp
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