‘Rien de tel que d’adopter l’identité d’un inconnu pour connaître l’ivresse du large » (p 33)
Le ton du nouvel Amélie Nothomb est donné: à la faveur du décès inopiné d’un visiteur débarqué chez lui, Baptiste Bordave décide d’usurper sa vie, son identité. Un nouvel Olaf Sildur est né: Suédois, riche et doté d’une fort jolie épouse.
Aussi simple que cela. Aussi absurde aussi. Et Amélie Nothomb pousse, une nouvelle fois, la logique de l’absurde dans ses implications les plus pratiques, les plus truculentes également.
Le roman est léger et spirituel comme ces gorgées de champagne qui le traversent, l’imposture le rend thriller, au fil des pages et de la progression de l’intrigue. Un petit bémol: la fin qui ne rassasie pas le lecteur…
Apolline Elter
Le fait du prince, Amélie Nothomb, roman, Albin Michel, septembre 2008
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