Le divan de Staline

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Métonymie de la confidence et d’un rendez-vous avec une mort annoncée, Le divan de Staline nous convie au bord de la Mer noire, en  la datcha du camarade Iossif Vissarionovitch – as Staline – à la mi-novembre 1950.

Il reste au Généralissime trente mois à vivre: l’occasion de faire le point d’une vie et d’affronter les fantômes vengeurs d’un passé farci de cruauté.  La Vodovia, sa « Lidiouchka, maîtresse depuis trois décennies,  l’y rejoint, ainsi que Danilov, un jeune peintre de 27 ans,  enceint d’un projet colossal, une fresque grandiose destinée à célébrer la gloire éternelle du Vojd.

 » Le camarade Staline ne se fie pas aux hommes qui baissent les yeux. »

Jonglant avec le climat de terreur, de mensonges, d’héroïsme bolchévique,  instauré depuis le camarade Lénine, les faits historiques et leur interprétation postérieure, le roman de Jean-Daniel Balthassat est avant tout introspection, reflexion sur le mensonge. Il joue du « Charlatan viennois », et de sa célèbre interprétation des rêves pour visiter l’âme du célèbre dictateur.

 

AE

Le divan de Staline, Jean-Daniel Baltassat, roman, Ed. Seuil, août 2013, 312 pp, 20 €