le commandant Bill

Le commandant BillMais où est passé le Commandant Bill?

Arrivés d’une traite à la page 161 du passionnant roman d’Armel Job – son dernier-né – vous réalisez que vous n’en avez pas encore entendu parler. Pas possible, vous avez dû être distraits: avec son talent inné de conteur,  de passeur de tradition orale Armel Job vous a de nouveau entraînés dans une histoire farcie de rebondissements.

Le 11 mai 1940 signe le début de la guerre, dans le hameau de Boisferté, au coeur des Ardennes belges: « Les enfants étaient à la fête. Il raffolaient de la guerre. Il fallut quelques taloches pour leur rendre le goût de la paix et qu’on s’endormît« . (p 11).

Un avion allemand s’écrase,  qui contraint les habitants du village à prendre en charge Werner, co-pilote rescapé, immobilisé par un membre blessé.

Et l’auteur de nous peindre une nouvelle fresque,  haute en couleurs, de comportements humains aussi variés que variables face à une situation inédite: porter secours à l’ennemi en temps de guerre et de restrictions.

« Il y avait plus urgent que de transformer le prisonnier en vainqueur. Savoir ce qu’il ne savait pas, c’était tout ce qu’il leur restait d’orgueil » ( p 60) 

« Ce qui sera dit maintenant ne figura jamais dans l’histoire de Boisferté. L’épopée à cette époque comme aux temps antiques s’arrêtait au seuil de la chambre des filles » (p 120) …

Ainsi se clôt partant, notre relation des faits pour ce rendez-vous que vous ne manquerez avec le Commandant Bill.

« Elle savait que l’humilité de l’ennemi peut être sa plus implacable violence » (p 148)

Le commandant Bill, Armel Job, Mijade, octobre 2008, 190 pp, +/- 8 €.

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2 commentaires sur “le commandant Bill

  • cath 9 janvier 2009 at 21 h 58 min

    Pour une war blogueuse (qui commence à prendre goût aux commentaires) lire de tels billets (celui-ci et le suivant) est un vrai cadeau d’informations…

  • Apolline Elter 10 janvier 2009 at 7 h 54 min

    C’est vrai , Catherine, que les thèmes des deux billets convergeaient : guerre 40-45 pour « Le Commandant Bill, avec, en toile de fond, les réminiscences de la Guerre 14-18, objet, elle des « Fragments d’Antonin ». Le ton est, en revanche, radicalement différent, vif et sautillant pour le « Commandant Bill », grave et même très dur, pour le second.

    Merci pour votre commentaire!

    Christine

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