» Quel bonheur d’être belge! » s’écrie Renaud
Nous ne pouvons que l’approuver.
Petit Prince de 11 ans, projeté en une terre bientôt bicentenaire – notre joyeuse Belgique – le narrateur du sympathique roman de Patrick Roegiers s’offre le ..bonheur d’une balade savoureusement anachronique – uchronique, même – à travers notre histoire, prenant pour compagnons de plume et de rencontres, les héros belges et étrangers qui ont façonné peu ou prou notre destin national. Victor Hugo, Napoléon, Hendrick Conscience, Yolande Moreau, La Malibran, Patrick Sercu, Jacques Brel, Hugo Claus, « les deux Dupondt venus incognito » Popaul (Verlaine) et tant d’autres sont les héros de rencontres de notre bonhomme et de ces envolées lyriques jubilatoires dont l’écrivain a le secret.
L’Exposition Universelle – de Bruxelles – a la part belle qui nous rappelle qu’en 1958, Patrick Roegiers avait lui-même 11 ans et vivait encore sur notre territoire. Il réside désormais en France, heureux de présenter en un joyeux fouillis iconoclaste, truffé de verve, de fantaisie et de dialogues aussi vifs que saugrenus, les idiômes d’un langage imprégné de flamand, de babeluttes, couques et bolus..tant de madeleines qui unissent Wallons et Flamands à leurs corps défendant .
Une plaisante récréation, dotée d’un précieux index des personnages cités qui aura le mérite de démontrer le côté singulièrement attachant d’un pays , né « d’une operette en 1830″, qui vit sous le spectre de la séparation
« – Le scoubidou, c’est la Belgique.
– Pourquoi cela?
– Au moins pour quatre raisons. (…)
– 1/ Il est indémodable
– 2/ On en fait ce qu’on veut
– 3/ Il en voit de toutes les couleurs
– 4/ Il faut être patient pour en venir à bout »
AE
Le bonheur des Belges, Patrick Roegiers, roman, Grasset, septembre 2012, 460pp
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