« Ce que j’aime bien, dans les lettres que nous nous écrivons , mon père et moi, c’est que parfois j’arrive à oublier où il est- parler des abeilles et des couleurs sensibles, j’adore ça. »
La narratrice a dix ans – l’âge précis où Laura Alcoba quittait l’Argentine pour la France… – elle rejoint sa mère à Blanc-Mesnil, en banlieue parisienne, tandis que son père reste détenu à la prison de La Plata (Argentine).
Observatrice du monde adulte et d’une réalité de vie qui ne correspond pas à la vision idyllique de Paris qu’elle s’était faite, l’enfant entretient avec son père une correspondance régulière.
« Ce qui est bien avec les lettres, c’est qu’on peut tourner les choses comme on veut sans mentir pour autant. »
Alliant candeur et maturité en un mélange bien négocié, le roman se nourrit largement de la vie de Laura Alcoba: fille d’un prisonnier politique qui restera incarcéré en Argentine jusque mi-1981, l’enfant avait rejoint sa mère en France et écrivait une fois par semaine à son père. S’il n’y a plus de traces des lettres parvenues à la prison, Laura Alcoba avait, en revanche, conservé toutes les missives de son père. Elle les a relues durant le printemps 2012, se décidant alors réécrire en quelque sorte les siennes,
AE
Le bleu des abeilles, Laura Acolba, roman, Gallimard, août 2013, 125 pp, 15,9 €
Je viens juste vous faire un petit coucou car je n’ai rien de particulier à dire sur vos derniers articles. Le seul petit commentaire concerne Jean d’Ormesson (que je n’ai jamais lu) : il fait partie de ces personnes âgées qui gardent un énorme charisme et passent vraiment bien à la télévision ; on les écouterait pendant des heures. Sœur Emmanuelle avait aussi ce don. Bonne soirée Apolline.