« Certains mots construisent des murs que d’autres mots ne parviendront jamais à ébouler. »
Les cadavres de trois jeunes Africains échouent sur la plage d’une île de l’Archipel du chien.
La découverte met les autorités locales dans l’embarras, elle pourrait mettre à mal le gros contrat de promotion touristico-immobilière qu’elles s’apprêtent à signer.
Alors chacun y va de sa conscience, de ses priorités; celles de l’instituteur risquent de faire obstacle aux intérêts économiques en jeu…
Illustration vivante du proverbe » Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage’, le roman sonde l’âme humaine, en ses multiples nuances de gris.
Il cristallise le pouvoir abject de la rumeur, le cynique aveuglement face à la crise des migrants.
Lu par Féodor Atkine, porté par une écriture sobre, élégante, le texte oppresse la conscience, sa juste révolte, d’une tension narrative diantrement bien ficelée
Je vous en recommande l’audition ainsi que celle de l’amène entretien qui conclut la lecture. Il est mené par Valérie Lévy-Soussan.
L’Archipel du Chien, Philippe Claudel, roman, Ed. Stock 2018 – Ed Audiolib,2018 – texte intégral lu par Féodor Atkine – 1 CD MP3 – durée d’écoute 6h10