Ceux qui ont lu le premier tome de la saga médiévale d’Andrea H. Japp – j’en suis (cfr chronique du 16 février 2010 sur ce blog) – attendaient avec impatience la suite de la quête de Druon de Barvaux. Une quête double, puisque le jeune mire (sorte de médecin) parcourt la France à la recherche d’une pierre rouge et des raisons qui ont porté son père, Jehan Fauvel, à subir la Question de l’Inquisition.
Ce deuxième tome – la fin laisse présager une suite… – peut se lire de façon indépendante, parce que l’auteur a prévu, en introduction, un résumé précieux et complet des faits écoulés. Il ne reste dès lors plus au lecteur qu’à s’assoir confortablement et à suivre Druon (cette jeune fille déguisée en homme) et son fidèle compagnon Huguelin, sur les routes d’Alençon et de l’abbaye de la Sainte-Trinité (Thirion):
« Druon se perdit dans ses souvenirs, le regard fixé au loin. Il lui narra la douce et magnifique vie d’Héluise aux côtés de son incomparable père, Jehan de Fauvel. L’Inquisition, le garde qu’elle…il avait soudoyé afin d’abréger les horribles souffrances du mire en son cul-de-basse-fosse. Puis son travestissement en Druon, sa fuite. Sa certitude que l’évêque d’Alençon avait trahi son père, l’ami de toujours. »
Une série de meurtres vont jalonner la route et les rencontres des compères, qui par leur procédé indiquent un motif commun. Lequel?
Excellant à nouveau dans l’art du suspens et de l’ancrage historique – la précision terminologique et les notices explicatives des bas de pages et de fin d’ouvrage rendent ce roman policier particulièrement intéressant – l’auteur poursuit sa brillante épopée…Elle se déroule en octobre et novembre 1306; le troisième volet est annoncé pour février 2011.
Apolline Elter
Lacrimae- Les mystères de Druon de Brévaux II– Andrea H.Japp, roman, Flammarion, octobre 2010, 460 pp, 21 €
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