« Pour Hans Memling, un portrait devait avant tout souligner le visage – la fenêtre de l’âme -, qu’il dessinait, modelait et lissait à la manière d’un sculpteur. »
C’est à une enquête policière avec, pour toile de fond, l’atelier du célèbre peintre Hans Memling, que Patrick Weber nous convie, avec la ré-édition,ces jours, dans la collection Masque, d’un polar paru chez Hachette en 1999.
Introduit comme apprenti chez le peintre, Pieter Linden doit affronter un défi double: faire valoir, auprès du Maître, une passion et un talent réées tout en déjouant une machination meurtrière orchestrée contre Lorenzo Rienzi, un riche Florentin.
Conjuguant à son tour sa formation d’historien de l’art et son talent de romancier, Patrick Weber propose au lecteur une approche intéressante d’un peintre longtemps oublié de l’Histoire:
» Formé par le grand maître bruxellois Rogier Wan der Weyden, Hans Memling n’en avait pas moins exploré sa propre voie artistique en rejetant les types pathétiques et le réalisme exacerbé qu’affectionnait son maître, pour composer un univers qui tendait à l’idéalisation. Tout l’art du peintre consistait à adoucir les formes sans tomber dans la mièvrerie, à révéler le beau que chacun porte en soi sans nuire à la personnalisation de l’oeuvre. »
La vierge de Bruges, Patrick Weber, roman, Ed. du Masque, coll. « Labyrinthes », mars 2010, 190 pp, 6,5 €
Je connais Patrick Weber pour ses livres sur les familles royales et ses scénarios de bande dessinée, mais j’ignorais qu’il avait écrit un roman. On apprend plein de choses sur votre blog! Et ayant eu l’occasion de lui parler à deux reprises à la Foire du Livre de Bruxelles, je peux vous certifier qu’il est sympa et très accessible. Et il est belge…lol!