Une seconde nouvelle, La vieille dette, meuble ce délicieux Folio 2 € consacré à Stefan Zweig.
Une nouvelle épistolaire – beau prétexte – lettre-fleuve par laquelle Margaret dévoile à sa Dear Old Ellen un secret qui remonte à sa jeunesse et d’une dette dont elle peut enfin s’acquitter, de manière inopinée et merveilleusement compassionnelle, tandis qu’elle prend quelques jours de vacances, seule, dans une auberge autrichienne.
« Dès la seconde où l’hôtesse m’avait dit son nom, je sentis qu »une chose en moi s’efforçait de resurgir et dont je refusais le souvenir, une chose que, comme dit ce professeur Freud, à Vienne, j’avais « refoulée ». »
Je ne vous en dis pas davantage pour réserver ce suspens, l’art des surprises que Stefan Zweig ménage avec tant de conviction, force descriptions. Il maîtrise comme pas deux l’art de faire monter la mayonnaise de l’intrigue, de créer l’événement au départ d’un fait anodin.
J’en recommanderais volontiers la lecture à nos chers z’ados…
Découverte inopinée d’un vrai métier, suivi de La vieille dette, nouvelles de Stefan Zweig traduites de l’allemand (Autriche) par Isabelle Kalinowski et Nicole Taubes, Folio 2 €, décembre 2014, 116 pp. Edition établie sous la direction de Jean-Pierre Lefebvre
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