Veuve, retraitée, banale…, Vēra Foltývona e semble être spirite de Frédéric Chopin .
Est-ce crédible?
Sorte de Rosemary Brown (1916-2001) , la cantinière pragoise se voit dicter par l’illustre compositeur franco- polonais de nouvelles partitions, mazurlas et compagnie.. qui intéressent une maison d’édition musicale, alors qu’elle n’a elle-même qu’une pratique limitée du clavier..
Dépêché par un producteur, le journaliste Ludvík Slaný rencontre et traque la « télégraphiste » afin de réaliser un documentaire télévisuel et démasquer l’éventuelle imposture.
L’action se passe dans la ville tchèque de Prague en une année 1995 encore bien impregnée du spectre du communisme et des méthodes d’investigation qui lui sont chères.
La modestie de Vēra, sa gestion mature de l’exposition médiatique rendent ses propos crédibles.
Ces derniers sont soutenus pas la facture sobre du récit, l’écriture précise, factuelle et élégante qui nourrit la plume d’Eric Faye.
Le mystère n’en n’est que plus épais, si subtilement distillé…
Une lecture envoûtante
Apolline Elter
La télégraphiste de Chopin, Eric Faye, roman, Ed. Seuil, août 2019, 272 pp