La porte du voyage sans retour. Ou les cahiers secrets de Michel Andanson.

Elle m’avait accordé sa main pour une marche nuptiale qui s’était achevée en marche funèbre » 

C’est un voyage au Sénégal et dans le temps – le milieu du XVIIIe siècle –  que nous offre l’auteur de Frère d’âme (Ed.Seuil, 2018), attributaire du Prix Goncourt des Lycéens.

Le roman se fait aussi quête amoureuse, découverte d’une culture nouvelle et immersion volontaire dans celle-ci

A cet égard, il fait œuvre de transmission

Inspirés du personnage historique de Michel Andanson (1727—1806), naturaliste et botaniste français et d’un séjour de plusieurs années au Sénégal, autour de 1750, les « cahiers » retrouvés, après sa mort, par sa fille Aglae contiennent la révélation , d’un amour intense pour Maram Seck, une esclave échappée à sa tribu, ainsi qu’aux mercenaires qui la traquent.  Elle vit , méconnaissable, dans une nouvelle tribu où  elle exerce le métier de guérisseuse lorsque le « pèlerin du Sénégal » l’y rejoint.

Les cahiers se déploient, tels un feuilleton, une longue lettre adressée à Aglaé et le témoignage d’un amour pudique, fasciné, dramatique et mâtiné de bienveillance et de respect

Et le lecteur de succomber, une nouvelle fois, à la poétique enchanteresse d’une plume sobre, mélodieuse, magistrale

Apolline Elter

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