» J’avais peur. Chaque lieu avait désormais une histoire, son histoire, ses drames, ses peines. J’avais peur, une peur bleue, peur du bagage émotionnel d’un lieu de vie, peur de la mémoire des murs. Il me semblait que j’étais devenue une sorte d’éponge, de buvard, une antenne qui captait de façon surnaturelle tout ce qui s’était passé dans une maison.
Pascaline Malon , quadra, fraîchement divorcée, tente de refaire sa vie. Elle emménage dans un appartement coquet dont elle apprend aussitôt qu’il a été le lieu d’un meurtre horrible. Lancée sur les traces du serial killer qui hante désormais son esprit, Pascaline voit resurgir en elle le spectre du décès d’ Helena, sa fille et l’épreuve d’un deuil jamais surmonté….
« Mariée, enceinte, jeune mère puis divorcée, me voilà devenue veille fille, comme si je n’avais jamais été mariée, jamais été maman.
Une quête obsessionnelle qui engloutira Pascaline dans la mouvance d’une morbide spirale.
Un roman dont l’écriture annonce, nous le rappelle l’auteur, par quelques traits, la thématique d’Elle s’appelait Sarah: » Ce que je ne savais pas encore, c’était que Pascaline Malon et ses souffrances enfouies allaient ouvrir la porte à Elle s’appelait Sarah, dont j’ai commencé la rédaction en juillet 2002, immédiatement après avoir terminé La Mémoire des murs.
Apolline Elter
La mémoire des murs, Tatiana de Rosnay, roman, Plon, 2003, + Le Livre de Poche.
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