Après la parution du récit autobiographique Même le silence a une fin (Ed. Gallimard, sept. 2010 – chronique sur ce blog) Ingrid Betancourt publie un premier roman, aux accents très personnels.
» Ce qui t’est arrivé, ma grand-mère l’appelait « le troisième oeil » C’est un don. Comme un grand cadeau. Seules quelques petites filles de notre famille le reçoivent.. Moi je l’ai reçu, toi aussi, mais personne d’autre. Nous ne savons pas qui nous donne ce cadeau, nous savons seulement que c’est toujours un peu difficile de l’avoir. »
Dotée d’une particularité génétique – elle la partage avec sa chère grand-mère Mama Fina– Julia possède une vision prémonitoire des événements et dangers qui vont s’abattre sur elle et son entourage.
« Non. Nous ne sommes pas comme cela! »
Séquestrée et torturée par les agents de la junte militaire qui prirent le pouvoir, en Argentine, en mars 1976, elle est parvenue à reconstruire sa vie, avec son fils, Ulysse, né durant sa captivité. Ce n’est pas le cas de Théo, son mari, dont elle cherche la trace de longues années durant…
Alternant les flashbacks sur les années ’70 et l’actualité des années 2000, la relation se fait quête. Quête d’une possible réunion du couple, catharsis des horreurs endurées.
Une percée de douleur et d’espoir sur un pan sanglant de l’Histoire argentine.
La ligne bleue, Ingrid Betancourt, roman, Ed. Gallimard, juin 2014, 368 pp
AE
Je vous applaudis pour votre recherche. c’est un vrai exercice d’écriture. Continuez .
Merci!!! Apolline