» Je décide d’oublier, tout en sachant que je n’y parviendrai pas »
Tandis qu’Adèle Mercoeur fête ses sept ans, ce vendredi 16 août, elle assiste au décès de sa Maman. Inopiné. Inquiétant.
Elle l’ignore encore, sa cellule familiale, ainsi fissurée, va lentement s’intoxiquer du poison de la méfiance, de l’alerte à la vigilance. En point de mire, le portrait haut en couleurs et contrastes de Lila, sa soeur, belle et fantasque, au tempérament bipolaire.
Promenade gourmande dans le Périgord noir, l’exploitation truffière des Mercoeur et celle, viticole, du domaine Saint-Sernin, leur voisin, le nouveau roman de Janine Boissard prend rapidement l’allure d’un thriller, appelant de concert, protagonistes et lecteurs, à une vigilance de chaque instant.
Il constitue à la fois une observation sociologique – comme l’écrivain les aime- , une radioscopie des liens de fratrie et une approche psychologique de la bipolarité.
La plume est alerte, efficace, le rythme, soutenu.
Apolline Elter
La lanterne des morts, Janine Boissard, roman, Ed. Fayard, mars 2017, 352 pp
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