Délicatesse suprême de Markus, anti-héros façon Woody Allen, que d’afficher un physique plutôt désagréable, une existence plutôt terne et une telle absence de séduction qu’il n’effarouchera pas Nathalie, ravissante et inconsolable veuve. Délicatesse extrême de la faire renaître à la vie sans entacher l’image de son conjoint.
« …et Markus entra. C’était un collègue originaire d’Uppsala, une ville suédoise qui n’intéresse pas grand monde. Même les habitants d’Uppsala sont gênés: le nom de leur ville sonne presque comme une excuse. »
« Après leur dernier échange, il était parti lentement. Sans faire de bruit. Aussi discret qu’un point virgule dans un roman de huit cents pages. »
Et le lecteur de retrouver avec liesse David Foenkinos, pour ce huitième roman qui allie un langage imagé à un humour décalé, proprement irrésistibles.
« Il ouvrit enfin la porte de son appartement, et trouva son salon bien trop petit par rapport à son envie de vivre. »
La Délicatesse, David Foenkinos, Gallimard, sept. 2009, 202 pp, 16 €
Apolline Elter
Mention de lecture: J’adore-J’adhère****
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