Un titre d’ouvrage qui fleure « Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates »
Le propos est radicalement autre.
« Jusqu’à ce qu’il parvienne au Sépulcre, François ne croyait pas poursuivre de but précis, se moquant bien des manigances de Chartrier , des stratagèmes de Gamliel ou des intérêts du royaume. Il ne voyait dans sa mission qu’un prétexte au vagabondage. Il perçoit désormais la main ferme du destin. »
Plongé au temps de François Villon (1431-1463), le lecteur découvre le poète croupissant au fond d’une geôle suintante. Guillaume Chartrier, évêque de Paris, émissaire du Roi… vient lui proposer une mission obscure – véritable marché qui lui rendra la vie sauve. Tenaillé par le conflit larvé qui oppose l’Eglise au Roi Louis XI, François Villon se rend en Terre Sainte, accompagné de Colin, sorte de Sancho Panza avant la lettre…aux fins de rencontrer la confrérie des chasseurs de livre et de contrer la toute-puissance de l’Eglise, de ses dogmes.
Le lecteur aura intérêt à suivre attentivement la trame de ce roman s’il ne veut s’égarer dans la logique du (contre-)espionnage qui parcourt les pages. Il ne s’en étonnera guère se rappelant que Raphaël Jerusalmy a fait carrière au sein des services de renseignements militaires israéliens avant d’assouvir sa passion des livres anciens….
La confrérie des chasseurs de livres, Raphaël Jerusalmy, roman, actes Sud, août 2013, 320 pp, 21 €
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