« Éveilleur et visionnaire, Jung n’a cessé de rappeler que c’est à l’intérieur de la psyché humaine que se trouvent à la fois les solutions d’un avenir meilleur et les pires dangers pour l’humanité et la planète. »
Ce n’est pas mince affaire que d’aborder la pensée de Carl-Gustav Jung (1875-1961), père de la psychologie analytique.
Une pensée circulaire, dynamique, ouverte à de nombreux domaines – dont la physique quantique – , en perpétuelle évolution , au départ d’une démarche volontairement empirique.
Un cheminement étonnamment contemporain, quête essentielle de sens de la vie, qui se donne pour mission de relier le « Moi » conscient à toutes les strates de l’inconscient individuel mais aussi collectif qui constituent, notamment, le « Soi »
Accomplissant son Soi, l’être vise à atteindre la complétude, la relance avec le cosmos.
‘ Il faut habiter son moi et cheminer vers le Soi, en veillant à ne pas les confondre.
Un temps proche de Freud (1856-1939) qui voyait en le psychiatre suisse, son dauphin, Jung va rompre avec le père de la psychanalyse et surtout élargir son champ d’investigations
Cela lui vaudra bien des opprobres, des procès d’intention et de mauvaises interprétations. Une méconnaissance générale de son discours.
Frédéric Lenoir va replacer, si l’on peut dire, l’église au milieu du village.
Survolant la vie, le cheminement de la pensée de Jung – une pensée , visionnaire, qui toujours évolue, se nourrit d’apports extérieurs, la mythologie, la philosophie orientale, la physique quantique, …. Frédéric Lenoir définit à notre intention ses concepts et mantras essentiels – les notions d’animus / anima, de Persona , le processus d’individuation, la théorie de la synchronicité – de façon particulièrement claire, circulaire – à l’instar de Jung – didactique
Un essai constructif, remarquable, brillant.
Apolline Elter
Jung, un voyage vers soi, Frédéric Lenoir, essai, Ed. Albin Michel, novembre 2021, 336 pp