Orphelins du décès de Jean Ferrat, de sa voix belle, chaude et grave, lisez, contemplez, compulsez ce bel album, il vous apaisera…
Pouvait-on en effet rendre meilleur hommage au chantre d’Antraigues que de tracer sa vie en ses lignes essentielles d’en illustrer le parcours d’aquarelles et de fusains…sobres et expressifs.
« Il faisait revivre la France généreuse, la France courageuse. France la belle, la rebelle… »
Journaliste sportif, Nelson Monfort, parcourt la vie de Jean né Tenenbaum depuis la disparition déchirante de son père au camp d’Auschwitz , sa rencontre avec Christine Sèvres, sa première épouse’, Isabelle Aubret, son « alter ego » féminine, Colette Laffont, sa seconde et dernière compagne et tous les amis, les vrais, qui ont compté pour lui. Du voyage à Cuba, accompli au printemps 1967, il reviendra gonflé d’espoir en une société nouvelle et..de cette moustache qui fait désormais partie intégrale de son look. Souvent malmené par les media, il suscitera, dans son public, un attachement qui transcende la mort. Intégrité, fidélité d’amour et d’amitié…sont les maîtres-mot d’une vie et d’un portrait dont Jean Ferrat aurait sûrement fait son bagage pour l’Au-Delà. La présentation aérée du texte est modulée d’aquarelles paysagères et de nombreux portraits, signés de la main de Philippe Lorin,peintre, illustrateur et dessinateur.
Est-il meilleure invitation à écouter, en boucle et émotion, les inoubliables » Aimer à perdre la raison », « Ma France », « Nul ne guérit de son enfance », « Potemkine », « Nuit et Brouillard »…et tout simple « C’est beau la vie »...
Apolline Elter
Jean Ferrat. Aimer à perdre la raison, Nelson Monfort (texte) et Philippe Lorin (illustrations), beau livre, Editions du Rocher, septembre 2011, 112 pp, 24 €
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