Parlant de la monographie qu’Emile Verhaeren consacre, en 1908, à James Ensor (cfr chronique de dimanche 3 janvier ) Vincent Leroy (cfr chronique de mardi 5 janvier) établit entre les deux artistes un rapprochement qu’il me semble utile de relayer:
« Verhaeren est la personne tout indiquée pour entreprendre cette tâche. Dans des sphères différentes, les deux hommes ont connu des phases similaires au cours de leur évolution. Au départ, misogynes endurcis pendant leur jeunesse, tous deux ont été hantés par la folie et le désespoir qui poussèrent Verhaeren à écrire ses « Débâcles » et Ensor à peindre ses « Masques ». Chacun d’eux a trouvé une sorte d’antidote dans dans le socialisme, s’attachant non pas aux individus mais aux forces qui gouvernent la destinée humaine. Le peintre figure ses préoccupations dans « Le Christ entrant à Bruxelles » et le poète exprime les siennes dans « Les Villes tentaculaires«
Le poète belge Emile Verhaeren, biographie, Vincent Leroy, Editions Azimuts, 2006, 108 pp, 8 € (p 54)
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