« Il connaissait Grace Kelly, il venait de découvrir Grace de Monaco »
Tel est l’enjeu de cette biographie alerte de Grace de Monaco (1929-1982), rédigée par notre estimé confrère Jean des Cars, publiée en 1999, et fraîchement rééditée, à l’occasion du quarantième anniversaire de sa tragique disparition, le 14 septembre 1982.
Retraçant le parcours lumineux, fascinant et …gracieux, de l’actrice américaine favorite d’Alfred Hitchcock, ses vies multiples et rondement menées, de femme amoureuse, épouse, Princesse et mère aimante, le journaliste évoque aussi ses propres rencontres, les entretiens menés auprès cette icône de l’élégance.
Et de relater avec précision, l’enchaînement de faits qui ont conduit à l’accident routier fatal. Une chose est claire, la Princesse était piètre conductrice, n’aurait pas dû enfreindre l’avis de son chauffeur Paul Raimondo qui voyait d’un très mauvais œil l’enchaînement de ces quelque cinquante virages, dont certains en épingle à cheveux, de la nationale 53. D’autant qu’il n’était pas question d’attacher les ceintures de sécurité.
La Rover est à ce point chargée de bagages qu’il n’y a place que pour la Princesse et sa fille Stéphanie, à la place du mort, ce matin du 13 septembre 1982.
La suite est malheureusement connue mais aussi entachée de rumeurs malveillantes que l’auteur s’empresse de dénoncer. On accusa, entre autres, la Princesse Stéphanie d’avoir pris le volant; Jean des Cars démontre l’impossibilité matérielle de cette assertion. Sans doute victime d’un léger AVC, la Princesse Grace aurait-elle perdu le contrôle du volant. Cet endroit de la route, était malencontreusement dépourvu de rambarde…
La Princesse décède, le lendemain, sans avoir pu s’extraire d’un coma irréversible.
Resteront pérennes, rappelées par le récit, les images d’un mariage de contes de fées, le 19 avril 1956, sur le Rocher et d’un destin d’actrice, créatrice du « sex-appeal cérébral » qui renonce à sa carrière hollywoodienne par amour de son princier mari et de sa patrie d’adoption. L’ouvrage est encarté en son centre d’un bel album de photos.
Et de la révélation d’un talent artistique enfoui sous les initiales de « GPK »…
A Elter
Inoubliable Grace de Monaco, Jean des Cars, essai, Ed. du Rocher 1999 – août 2022, 240 pp
