Ils vont beaucoup t’aimer

Et de fait, il y a beaucoup d’amour dans le roman de Michel Visart

D’amours, même, déclinés sous plusieurs formes : l’amour conjugal, celui des amants et l’amour parental, point de mire du roman, de son titre éloquent.

Librement inspirée d’une histoire vraie, la fiction explore l’effet de la guerre (40-45), sur le couple de Mariette Garmon et Victor Cordet

Mariés à l’entame de celle-ci, les jeunes gens sont rapidement séparés. Hait prisonnier par les Allemands, Victor est tôt affecté au travail de ferme, au sein de la famille Eberhard, qui le traite en parfaite humanité

Ce qui n’est pas sans danger

Si la naissance de Rosaline célèbre, en quelque sorte, le retour de Victor à Saint-Cassien, bourgade de la campagne belge, elle ne parvient pas à (re)-souder le couple d’avant-guerre

Et leur amour de se focaliser sur l’enfant, étrange, incongrue, dont la différence se nourrira de langue de bois avant de cristalliser l’immense et conjointe affection de ses parents et grands-mères

Ecrit d’une plume précise, alerte et fluide, ponctué de lettres qui font la progresser, la narration pénètre avec subtilité, respect et même bienveillance les affres de coeur de personnages singulièrement attachants, aux prises avec des événements qui dépassent leur entendement

Un roman d’atmosphère dans le sens noble du terme

Apolline Elter

Ils vont beaucoup t’aimer, Michel Visart, roman, Ed Mols, avril 2024, 288 pp

Rendez-vous dès la mi-janvier pour les premières chroniques de la rentrée d’hiver 

 

 

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