Des transports amoureux qui rendent bleus leurs agents, « Un critique littéraire, à Londres, décide d’assassiner un écrivain par jour, pendant un mois.« , des rapports d’observation de peuplades amazoniennes primitives et..loufoques, un corps dont les os se dissolvent, des objets qui parlent, témoignent, une femme à la vision rétroactive, les échanges épistolaires de conférenciers et la relation de leurs déboires, ceux d’un écrivain en puissance et velléités, d’un piéton renversé qui perd toute notion de durée, la télépathie fécondante de Renouvier et l’innombrable progéniture provoquée, …..sont quelques thèmes générateurs de ces vingt nouvelles quirinyennes, fantastiques, incongrues, fulgurances d’imagination, de créativité, vitrines d’une logique cartésienne structurée, poussée à son comble.
Une joie de retrouver la plume, maîtrisée et les sympathiques extravagances de l’auteur des Contes carnivores…
Apolline Elter
Histoires assassines, Bernard Quiriny, recueil de nouvelles, Ed. Rivages, février 2015,240 pp
Billet de faveur
AE : Votre apparence plutôt classique et réservée cache des trésors « nothombiens » de fantaisie, d’extravagances sous une facture cartésienne, soignée, structurée. Ce sont vos racines belges qui parlent ?
Bernard Quiriny : Possible. La belgitude agit comme un additif chimique dont on ne sait jamais quelle transformations elle provoquera dans le produit. C’est pourquoi certains Belges d’apparence terne sont parfois si fous, derrière leur imperméable gris et leurs lunettes carrées.
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