« André Léoty, dix ans, planté dans le soleil devant le portail de la maison d’Hélène et de Léon, le 17 août 1934, un peu avant quatre heures de l’après-midi, est le fils inconnu de ce père inconnu. Ce fils revient de la gare de Figeac d’où est parti le train de Paris qui emporte Gabrielle, sa mère. «
André est l’épicentre de cette saga familiale à branches et rebondissements multiplies
Né de père inconnu – l’avocat Paul Lachalme – et de Gabrielle, » La Parisienne », André est accueilli, élevé, aimé par sa tante maternelle, Hélène et son mari Léon. Il conclut de la sorte en mâle bienvenu la fratrie de ses « cousines-soeurs, ses cousines-fleurs »
Seule avec elle et Léon, le soir même, une fois les filles couchées, Gabrielle avait brandi cette carte du fils ; elle avait répété, dans la nuit tiède du jardin, c’est un accident mais ça vous fera un fils, et un frère pour mes nièces.
Et de fait André est un enfant solaire
» (…) l’arrivée d’André avait été un triomphe, une joie inépuisable. Très vite, à l’exception du pépé qui restait songeur devant cette gaillardise incongrue mitonnée à Paris, tous se demanderaient sans se l’avouer comment on avait pu jusqu’alors vivre sans André, ses premiers sourires, son appétit sans faille, son babillage, ses rires, son élan, sa vitalité tendre et sa douceur. Il avait été dans la maison comme une chanson vive, en dépit des ragots et de ce trou que creusait dans sa vie l’absence d’un père. »
Un drame familial est cependant tapi dans l’ombre de la maison de Chanterelle et des générations qui y gravitent.
Drame qui se déroule d’entrée de pages et impacte d’une émotion poignante ce roman bienfaisant
Un coup de coeur de la rentrée de septembre
Apolline Elter
Histoire du fls, Marie-Hélène Lafon, roman, Editions Buchet / Chastel, août 2020, 176 pp