Il y a cent ans exactement, en 1924, André Breton publiait le (célèbre) Manifeste du surréalisme lequel fera date et… manifestement couler des torrents d’encre
A cette époque sévit en Belgique un mouvement similaire, notamment porté par le trio Correspondance (formé par Paul Nougé, Camille Goemans et Marcel Lecomte) qui entend conserver une certaine indépendance, du moins liberté d’esprit, vis-à-vis de son confrère d’Outre-Quiévrain.
S’il est souvent associé à l’esprit belge – surtout lorsqu’on n’en cerne pas la logique – le mot « surréalisme » s’emploie à tort et à travers – jusqu’à qualifier un hamburger
Il convient donc de replacer le clocher au centre du village, en ces six mois bénis de présidence belge du Conseil européen
L’exposition qui se tient à Bozar jusqu’au 16 juin entend démontrer les spécificités de la déclinaison belge du mouvement, ses grands noms, ses extensions à de multiples formes artistiques et même aux femmes
Il importe de ne pas le réduire à Magritte sa seule expression.
L’exposition est soutenue d’un somptueux catalogue, richement illustré, qui parcourt les trois générations du surréalisme, portées par les trois meneurs que sont Paul Nougé, Marcel Mariën, son digne successeur et Tom Gutt.
Une longévité qui couvre quelque trois-quarts de siècle et un plat pays réjoui
A découvrir, histoire de ne pas …mourir ignorant
Apolline Elter
Le surréalisme en Belgique- Histoire de ne pas rire, Catalogue d’exposition, co-édité par les éditions Mercator et Bozar Books, février 2024, 288 pp
Exposition Bozar jusqu’au 16 juin 2024 : https://www.bozar.be/fr/calendrier/histoire-de-ne-pas-rire-le-surrealisme-en-belgique