Mercredi, jour de sorties-ciné et/ou, sur votre blog préféré, d’Idées-VD
Il date de 2006 – ça ne se sent pas – et offre à la merveilleuse Leila Bekthi, un de ses premiers rôles.
Inspiré du récit-témoignage de Dalila Kerchouche, Mon père, ce harki (Ed. Le Seuil, 2003), le téléfilm (diffusé en 2008, sur France 2) nous plonge dans l’année 1972 au coeur d’un camp de réfugiés « harkis ». Le terme désigne les Algériens pourchassés, massacrés en leur pays parce qu’ils ont servi la France durant la guerre d’indépendance de l’Algérie conclue en 1962 . Taxés de traîtres, quelque 40.000 harkis seront accueillis en France, pour la plupart parqués dans des baraquements d’anciens camps militaires.
Voilà qui résonne d’une singulière concordance avec l’actualité que nous vivons…
Campé par Smaïn, père de famille humilié par un chef de camp sournois (Frédéric Pierrot), le patriarche concentre avec intensité , d’un jeu sobre et magistral, le drame de ses semblables qui ont cru aux promesses françaises. Désormais, les autorités ne savent plus que faire d’eux …
Adolescente rebelle, Leila (Bekthi) dénonce rapidement l’hypocrisie qui règne en maître dans le camp et l’asservissement de ses semblables. Une amitié rare la lie tout aussi rapidement – et heureusement – à Juliette (Marie-Françoise Audollent) qui sous un faciès de fermière bourrue, révèle un coeur d’or …
Un téléfilm magistral – édité en DVD –
Je vous en recommande vivement la vision
AE
Harkis, Un film d’Alain Tasma, d’après le scénario de Dalila Kerchouche et Arnaud Malherbe, suivi d’un documentaire, « Amère Patrie » (52 min), Ed. France télevision distribution, durée : 1h37mi
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