Pour préparer efficacement la visite de l’exposition consacrée à Gustave Caillebotte (1848-1894) – Paris, musée d’Orsay, jusqu’au 19 janvier 2025- rien de tel que de lire ce carnet d’expo succinct, idéalement illustré
Impressionniste, artiste, mécène et organisateur d’expositions, le peintre a réalisé de nombreux portraits masculins, des ouvriers urbains, des bourgeois regardant par la fenêtre, des sportifs et même deux nus (enfin presque)
C’est le focus de l’exposition:; dans sa catégorie -impressionniste – il est celui qui a réalisé le plus de portraits d’hommes
Pourquoi?
Une tentative de rétablir la virilité dans sa suprématie à une époque où elle est fragilisée par la défaite de la guerre franco-prusse, une certaine émancipation de la femme et de l’homosexualité (enfin presque) ?
Toujours est-il que les toiles sont d’une précision, d’une vie impressionnantes: on jurerait par moments que ce sont des instantanés photographiques
Mort jeune – il a quarante-cinq ans – le peintre poursuit son mécénat par dispositions testamentaires et lègue à l’Etat des oeuvres, assortissant le legs d’exigences précises
Un combat pour l’art que nous dégusterons comme il se doit
Apolline Elter
Gustave Caillebotte – Peindre les hommes, Paul Perrin, carnet d’expo, Ed. Gallimard, musée d’Orsay, octobre 2024, 64 pp + 16 pp hors texte