Franz-Olivier GIESBERT, PDG et Directeur de publication du Point, était l’invité, mercredi 17 décembre du dîner littéraire organisé par le Cercle de Wallonie (Namur- Belgique) et du débat orchestré par la journaliste, Nicky DEPASSE.
Après une alerte présentation du parcours de celui que tout le monde se plaît à surnommer « FOG », journaliste politique, homme de convictions qui n’hésite jamais à les remettre en question, écrivain, grand amateur de truffe, … André VANHECKE, Directeur général du Cercle traça les trois axes d’un débat consacré au thème de la désinformation, thème particulièrement sensible en cette période critique.
A savoir:
– Les media ont-elles un rôle générateur dans la crise actuelle?
– La Googlelisation de l’accès à l’information ne conduit-elle pas à une gigantesque désinformation?
– Réelle ou virtuelle, la crise ne va-t-elle pas favoriser les positions extrêmistes, terrain de faveur du poujadisme?
Le débat était de taille, dont chaque axe serait ponctué des questions de l’assemblée.
Nicky DEPASSE – Franz-Olivier GIESBERT
D’emblée, l’orateur minimisa le rôle de la presse, et le pouvoir de cette dernière dans la genèse de la crise. Et d’insister sur l’humilité nécessaire à la pratique du journalisme, le vrai patron d’un journal étant le lecteur. D’admettre que les media, en général, n’avaient pas anticipé la « bulle » qui explose actuellement et devront participer à sa reconstruction, par l’émission d’idés positives.
Face à la Googlelisation et la désinformation induite par Internet, « FOG » afficha une attitude rassurante: l’évolution d’Internet, qui « n’est sans doute pas encore entré dans l’âge adulte » évolue positivement dans le temps: « La culture de la vérification, du sérieux entre aussi sur Internet ».
La crise, enfin, n’a pas encore suscité d’effets qui pourraient servir un poujadisme latent.
Bernard DELCORD
Après cet exposé apaisant, au parler franc, courtois et dénué de tabou, Franz Olivier GIESBERT traça, à l’invitation de Nicky DEPASSE, la place de l’écriture, de sa qualité de romancier, dans le riche parcours professionnel qu’on lui connaît.
Fasciné par la lecture de Quatre-vingt-treize, le jeune Franz-Olivier se projeta, dès l’âge de 9 ans, futur Victor Hugo. Et si son agenda diurne ne lui permet pas de s’adonner à cette passion constitutive , FOG lui réserve ses plages horaires nocturnes.
Paru début 2008, la lecture du Huitième prophète (Gallimard) vous donnera certainement l’envie de poursuivre la (re)découverte de l’écrivain par la lecture (conseillée par Brice Depasse, Lire est un plaisir) de L’Américain (réédité chez Folio) et du somptueux polar L’Immortel (Flammarion 2007)
Apolline Elter
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